sandipoete Modo
Nombre de messages : 1013 Age : 71 Localisation : Landrecies (Nord) Humeur : Vice-président des Aînés Ruraux du Nord (8200 membres actifs) Date d'inscription : 21/10/2005
| Sujet: LE P'TIT BONHEUR (Félix Leclerc) Mar 1 Nov - 7:23 | |
| Félix Leclerc disait : LE BON CÔTÉ DE MA MÉDAILLEJe saute d'un continent à l'autre, Je marche sur la lune, J'invente l'ordinateur, Je réchauffe les continents, Je congèle ma nourriture, Un robot fait mes labours, Je recule la maladie, la vieillesse et la mort je... ET DE L'AUTRE CÔTÉBombes nucléaires, analphabétisme, tortures, génocides, y a jamais eu tant de pauvres tant de fous tant de faibles tant de débiles ! CACHE TA MEDAILLESa chanson que je préfère LE P'TIT BONHEUR
C’était un p’tit bonheur, que j’avais ramassé Il était tout en pleurs, sur le bord d’un fossé. Quand il m’a vu passer, il s’est mis à crier; « Monsieur, ramassez-moi, chez vous amenez-moi;
Mes frères m’ont oublié, je suis tombé, je suis malade; Si vous n’me cueillez point, je vais mourir, quelle balade! Je me ferai petit, tendre et soumis, je vous le jure... Monsieur, je vous en prie, délivrez-moi de ma torture. »
J’ai pris le p’tit bonheur, l’ai mis sous mes haillons; J’ai dit : « Faut pas qu’il meure, viens-t’en dans ma maison. » Alors le p’tit bonheur a fait sa guérison, Sur le bord de mon coeur, y’avait une chanson.
Mes jours, mes nuits, mes pein’, mes deuils, mon mal, tout fut oublié. Ma vie de désoeuvré, j’avais dégoût d’la r’commencer. Quand il pleuvait dehors ou qu’mes amis m’faisaient des scènes, J’prenais mon p’tit bonheur et j’lui disais: C’est toi ma reine.
Mon bonheur a fleuri, il a fait des bourgeons. C’était le paradis, ça se voyait sur mon front. Or un matin joli que j’sifflais ce refrain, Mon bonheur est parti, sans me donner la main.
J’eus beau le supplier, le cajoler, lui faire des scènes, Lui montrer le grand trou qu’il me faisait au fond du coeur; Il s’en allait toujours, la tête haute, sans joie, sans haine, Comme s’il ne pouvait plus voir le soleil dans ma demeure.
J’ai bien pensé mourir, de chagrin et d’ennui; J’avais cessé de rire, c’était toujours la nuit. Il me restait l’oubli; il me restait l’mépris. Enfin, que j’me suis dit : « Il me reste la vie. »
J’ai repris mon bâton, mes peines, mes deuils et mes guenilles, Et je bats la semelle dans des pays de malheureux. Aujourd’hui quand je vois une fontaine ou une fille, Je fais un grand détour ou bien je me ferme le yeux. Merci MONSIEUR Félix Leclerc !... | |
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