banshee Invité
| Sujet: Stéphane Mallarmé Dim 19 Fév - 3:34 | |
| Sonnet IV
Ses purs ongles très haut dédiant leur onyx L'angoisse, ce minuit, soutient, lampadophore Maint rêve vespéral brûlé par le Phénix Que ne recueille pas de cinéraire amphore.
Sur les crédences, au salon vide, nul ptyx Aboli bibelot d'inanité sonore (Car le Maître est allé puiser des pleurs au Styx Avec ce seul objet dont le Néant s'honore.)
Mais proche la croisée au nord vacante, un or Agonise selon peut-être le décor Des licornes ruant du feu contre une nixe,
Elle, défunte nue en le miroir, encor Que, dans l'oubli fermé par le cadre, se fixe De scintillations sitôt le septuor. Je voue une véritable admiration à ce poète ; que j'aimerais écrire comme ça ! |
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